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  • Procès Pierre-Napoléon Bonaparte : le public a délibéré

    Lors de la reconstitution du procès, Maître Demange, joué par Quentin Gentilhomme, prêt à en découdre avec la partie adverse.

    Lors de la reconstitution du procès, Maître Demange, joué par Quentin Gentilhomme, prêt à en découdre avec la partie adverse.
    © (Photo NR)

    La Nouvelle République
    Par AURIANE LATREMOLIEREPublié le

    Samedi 2 octobre, au palais de justice se jouait un drôle de procès. À la barre : Pierre-Napoléon Bonaparte, jugé par le public tourangeau pour le meurtre de Victor Noir.

     
     
    Pierre-Napoléon Bonaparte, né à Rome le 11 octobre 1815, vous êtes accusé du meurtre du journaliste Victor Noir, de son vrai nom Yvan Salmon, énonce le président Justin Glandaz, joué par Jean-Michel Sieklucki.
    Autour de lui, vingt-sept autres comédiens et avocats venus faire revivre le procès historique qui s’est tenu en mars 1870 devant la Haute cour de justice délocalisée pour la circonstance à Tours. À cette époque, le cousin de Napoléon III est jugé pour avoir tué le journaliste de La Marseillaise.
    « Un corse t’a frappé, en corse j’agirai » Ainsi, 150 ans plus tard, à l’initiative des Archives départementales d’Indre-et-Loire, en partenariat avec l’Université de Tours, l’Ordre des Avocats de Tours et l’Intime Compagnie, la salle des assises du palais de justice de Tours s’est à nouveau remplie d’une centaine de personnes. Dans ce décor exceptionnel résonnait le fracas des mots : « Un corse t’a frappé, en corse j’agirai », déclarait durant sa plaidoirie maître Laurier, jouée par Vincent Cottereau. Parfois les éclats de rires du public adoucissaient l’atmosphère : « Êtes-vous parent de l’accusé ? », questionnait le président. « Madame Laëtitia Bonaparte a eu tellement d’amants que je ne sais… », ironisait le témoin Paschal Grousset, joué par Yoann Gillet.
    Durant deux heures, le public a ainsi dû se faire une idée pour répondre à la question : le prince Pierre-Napoléon Bonaparte doit-il être acquitté ? Pas d’inquiétudes, les avocats de la défense et des parties civiles étaient là pour le guider par leurs questions et par la restitution des faits. Mais aussi par l’appel à la barre d’experts, comme Ambroise Tardieu, joué par Gilles Michaud, médecin légiste : « La balle n’a pas produit de coloration de la peau. Ainsi le tir s’est fait à plus d’un mètre. »
    Un épisode d’histoire Mais ne vous y trompez pas, cette reconstitution s’appuie sur de véritables faits. Aidés par un conseiller historique, Éric Labayle, et un conseiller journalistique François Bluteau, le spectacle retrace une partie de l’histoire tourangelle. De fait, en guise de didascalies, l’huissier joué par Claude Gallou introduisait des notes historiques pour aiguiller le public.
    Ainsi, nous apprenons que l’avocat de la défense, Maître Demange, joué par Quentin Gentilhomme, fut l’avocat d’Alfred Dreyfus lors du procès devant le premier conseil de guerre en 1894.
    Prochaines dates : le 19 octobre, à 20 h 30 à l’Escale, à Saint-Cyr- sur-Loire ; le 27 novembre, à l’Espace Malraux, à Joué- lès-Tours ; le 28 novembre à l’In’Ox, à Langeais. Renseignements et réservations : 06.86.95.67.02, ou intime.cie@gmail.com.