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Enchères : la vie de Gonzague Saint Bris a défilé sous le marteau

Hier à l’Hôtel Drouot, les enchères étaient très soutenues et ont atteint des prix inattendus, pour cette vente du contenu de l’appartement de Gonzague Saint Bris.

Hier à l’Hôtel Drouot, les enchères étaient très soutenues et ont atteint des prix inattendus, pour cette vente du contenu de l’appartement de Gonzague Saint Bris.
© Photo NR

La Nouvelle République
Par Pascal LANDREPublié le

Hier, à l’Hôtel Drouot, c’est une vente aux enchères marquée par l’affection et le souvenir qui a vu la dispersion des biens de Gonzague Saint Bris.

Gonzague Saint Bris aimait la foule, cette foule qui chaque année, envahit l’espace de la Forêt des Livres autour de son chalet de Chanceaux-près-Loches. Il aimait être au cœur de la fête, entouré de ses amis.
Hier, à l’Hôtel des ventes Drouot, à Paris, il y avait foule autour de Gonzague, mais le cœur n’était pas à la fête. Beaucoup, parmi les cent cinquante personnes qui s’entassaient dans la salle d’enchères, semblaient partagés entre tristesse et curiosité.

D’être là, autour de leur ami, mais sans leur ami. Cette vente aux enchères du contenu de l’appartement parisien de Gonzague Saint Bris, par la Maison Millon, intervenait dix mois après la mort accidentelle de l’écrivain-journaliste. Beaucoup étaient venus retrouver des objets qu’ils avaient connus, ou qui leur rappelaient Gonzague.
Des enchères à l’affect Des objets le plus souvent sans grande valeur intrinsèque, si ce n’est d’avoir appartenu à Gonzague Saint Bris. Et c’est cette affection pour l’auteur disparu, palpable parmi l’assistance, qui peut expliquer comment certains lots ont réussi à atteindre des prix hystériques. Parce qu’il faut mettre beaucoup d’affect dans son acte d’achat quand on débourse 5.000 € pour un simple panneau en bois mis à prix… 10 € ! Mais ce petit panneau tout à fait commun, porte une devise que Gonzague Saint Bris s’était faite sienne : « Rien sans amour ».

Ses amis, les quelques membres de sa famille présents, les habitués de son salon ou de la Forêt des Livres, et ces anonymes qui aimaient l’écrivain, l’homme de médias, étaient venus là pour espérer ramener quelque objet ou bibelot. Une pièce ou deux, extraites de ce bric à brac…

Les lots passaient, au rythme du marteau de Maître Alexandre Millon, et c’est la vie de Gonzague Saint Bris qui défilait. Ses livres, ses meubles, ses boutons de manchette, ses stylos, ses tableaux, sa vaisselle, ses chaises, les autographes d’illustres personnages qu’il accrochait et posait partout… Ou, toutes ces photos encadrées, de lui, posant aux côtés de personnages célèbres, qui ornaient les murs de son décor baroque et théâtral…
Parmi la foule entassée dans la salle surchauffée, le représentant des Tourangeaux de Paris -dont Gonzague était le parrain – le journaliste Yoann Gillet, parvenait dans un moment de relâchement général à ravir aux plus fortunés le siège de travail de Gonzague, celui-là même qu’il utilisait pour se mettre à sa table d’écriture, chaque nuit… « pour moi, ce fauteuil cela signifie beaucoup » nous confiait-il, une pointe d’émotion dans la voix…

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